Miodrag DADO
1933, Serbia and Montenegro/France

Also known as: Djuric

Name Miodrag DADO
Birth 1933, 4/10, Serbia and Montenegro
Lived & Active In Homechaumont-En-Vexin, France

Miodrag Djuric Dado went to Paris in 1956, where he worked as a lithographic assistant after studying art in Yugoslavia. He was discovered by Dubuffet and Cordier, and his paintings consist of “monster-masses” and sometimes fog. Some of his better known works include “The Bad Pupil of Vesalius” I and II (1967), and “Small Vegetal Police” 1969.

1933 Miodrag Djuric, dit Dado, naît le 4 octobre à Cetinje, au Monténégro (Yougoslavie).

1944 Mort de sa mère. Recueilli par son oncle peintre, il vit en Slovénie, à Ljubljana, ville baroque de l’ancien empire austro-hongrois.

1951 Dado fréquente l’École des Beaux-Arts de Belgrade, où il suit les cours de peinture de Marko Celebonovic, qui l’encourage dans son travail.

1952 Dado termine sa formation à l’École des Beaux-Arts de Herceg Novi (Monténégro). Il réalise des peintures d’inspiration baroque dans l’église du pays.

1956 Première exposition au Salon de Rijeka (Croatie) aux côtés d’artistes français. Marko Celebonovic l’aide pour son départ à Paris le 15 août. Peu de temps après, Dado travaille dans un atelier de lithographie où il rencontre Jean Dubuffet et Roberto Matta.

1957 Kalinowski et Dubuffet lui font rencontrer Daniel Cordier qui devient son marchand. James Speyer lui achète son premier tableau. Il quitte Paris pour Courcelles-les-Gisors où il peut se consacrer uniquement à la peinture et au dessin.

1958 Première exposition personnelle à la Galerie Daniel Cordier. Dado rencontre Jacques Dauchez, Jean Dewasne, François de Liancourt et Bernard Réquichot dont il devient l’ami.

1960 Dado s’installe dans un ancien moulin, à Hérouval, près de Gisors. Réquichot lui rend visite régulièrement en fin de semaine.

1961 Dado est profondément affecté par la mort de Bernard Réquichot. Cette année est aussi celle d’une nouvelle exposition à la Galerie Daniel Cordier.

1962 Dado séjourne trois mois à New York et y rencontre Hessie, artiste peintre cubaine qu’il épouse, devenant le père adoptif de ses deux enfants Yasfaro et Domingo. Visite de Hans Bellmer et de sa compagne Unica Zürn à Hérouval.

1963 Dado se lie d’amitié avec Fahlström, l’un des artistes de la Galerie Cordier.

1964 Dernière exposition à la Galerie Daniel Cordier qui annonce, peu après, sa fermeture.

1965 Hans Bellmer amène André-François Petit à Hérouval. Une collaboration s’établit jusqu’en 1970. Naissance de Yanitza, dont Unica Zürn devient la marraine.

1966 Dado réalise sa première gravure chez Georges Visat.

1967 Premier achat de l’État : une peinture, Hérouval (1967) et une Grande fresque (1966) entrent dans les collections du Fonds National d’Art Contemporain. Dado continue à graver avec l’aide d’Alain Controu.

1968 Premières lithographies, tirées à quelques exemplaires, qu’il offre à ses amis. Naissance de Malcolm. Michel Leiris visite son atelier. Roland Penrose lui achète un tableau.

1970 Exposition rétrospective au Centre National d’Art Contemporain à Paris, où Dado montre sa voiture, une « Traction avant », recouverte d’ossements peints. Le Stedelijk Museum d’Amsterdam lui achète trois tableaux : La Grande Police végétale (1969), L’Europe verte (1969) et L’Infirmier (1969). Achat par le Fonds National d’Art Contemporain d’une des Grandes Plages.

1971 La Piscine entre dans les collections du Musée Boymans van Beuningen à Rotterdam. Séjours en Corse dans le camp de vacances du docteur Hoffman avec M. et Mme Boulois, collectionneurs. Ces derniers introduisent Jean-François Jaeger chez Dado. Commence une collaboration avec la Galerie Jeanne-Bucher qui durera cinq ans.

1972 Dado se consacre de plus en plus à la gravure, encouragé par J.-F. Jaeger et toujours conseillé par Alain Controu. Trente-cinq planches sont ainsi gravées, elles seront éditées par la Galerie Jeanne-Bucher. Des épreuves sont déposées par l’artiste au Département des estampes de la Bibliothèque Nationale. Acquisition de deux Aliments blancs de Robert Malaval, un ami. Naissance d’Amarante.

1974 Deuxième rétrospective – exclusivement consacrée aux peintures – au Musée Boymans van Beuningen à Rotterdam. Le Chemin de Croix (1973) entre dans les collections du Musée de l’université de Brandeis près de Boston. Dado suit une mission médicale avec le frère de J.-F. Jaeger, le docteur Georges Jaeger, en République centrafricaine, chez les Pygmées. Commence une collaboration avec les frères Jim et Julian Aberbach dont la galerie est située à New York.

1975 Réalisations de lithographies tirées par Pierre Badey et éditées par Piet Moget.

1976 Dado fait don au Centre Pompidou du Dyptique d’Hérouval (1975-1976).
Le Dyptique de Montjavoult (1977) entre dans les collections du Solomon R. Guggenheim Museum à New York. Intérêt grandissant pour la bibliophilie avec la réalisation des premières illustrations du Livre de Job.

1978 La Scaler Foundation fait don d’une œuvre ancienne de l’artiste, Les Limbes ou Le Massacre des Innocents (1958-1959), au Centre Pompidou. Jusqu’aux années 1980, Dado se consacrera énormément à l’art graphique : dessins, gravures, collages.

1981 Exposition de dessins et de collages organisée par Christian Derouet au Cabinet d’Art Graphique du Centre Pompidou. À la demande des « Amis du Musée », Dado réalise un dyptique à la pointe sèche.

1982 Dado travaille toute l’année à l’atelier Lacourière-Frélaut à Paris où il grave treize cuivres qui donnent naissance à une centaine d’états.
Le docteur Katz est à l’origine de la collaboration qui débute avec Marianne et Pierre Nahon (Galerie Beaubourg).

1983 Grand Prix étranger de gravure à Varna (Bulgarie). Voyage en famille à Varna, Sofia, puis à Istanbul. Dado prépare sa première exposition de peintures pour la Galerie Beaubourg à Paris.

1984 L’atelier d’Hérouval est à nouveau plein de tableaux. Rétrospective de ses œuvres à partir de 1961 au Musée Ingres à Montauban. Mort d’Henri Michaux que Dado estimait énormément.

1985 Sa fascination pour l’univers des invertébrés et sa découverte de Buffon conduisent Dado à créer un ensemble de tableaux « aquatiques » recouverts d’une vitre qui sont présentés à la FIAC.

1986 Exposition « Hommage à Buffon » (Galerie Beaubourg). Une exposition rétrospective de son œuvre gravé est présentée à l’Artothèque de Toulouse. Découverte de l’Asie à travers un voyage en Thaïlande.

1987 Poursuite des lectures de Buffon. Soixante-quinze fauteuils peints voient le jour ; ils envahissent l’atelier jusqu’à saturation. Dado peint également quelques grands tableaux : Le Grand Duc, L’Azuréen, Le Sizerin, Les Forges de Buffon. Collaboration avec l’écrivain Claude Louis-Combet pour l’illustration de Vacuoles (Éditions Brandes).

1988 Dado se lie d’amitié avec Pierre Bettencourt – un proche ami de Michaux – qui écrit pour l’artiste le texte du catalogue de son exposition en hommage à Buffon (« Buffon naturalisé »). Cette année est aussi celle de l’incendie de l’atelier d’Hérouval. Dado reprend son travail dès le lendemain et réalise un ensemble de sculptures polychromes composées d’objets et d’éléments domestiques rendus inutilisables par le feu.

1989 Une importante salle est consacrée à Dado lors de l’exposition de la donation Daniel Cordier au Centre Pompidou.
Séjour à Calcutta à l’automne ; réalisation de dessins en couleurs à partir de planches anatomiques indiennes.

1990 Première grande exposition de sculptures. Collaboration avec Pierre Bettencourt qui aboutit à un ouvrage de bibliophilie : Les Plus Belles Phrases de la langue française (Éditions Marianne et Pierre Nahon).

1991 Création d’un « anti-musée » Dado à Cetinje (Monténégro), la ville natale de l’artiste.

1992 Nouvel ouvrage de bibliophilie, Le Don de langue avec Claude Louis-Combet et Alain Controu.
Premiers séjours dans l’Aveyron, à Bez-de-Naussac, dans une maison de village où Dado aménage un atelier et se sert des vieux draps comme supports pour ses toiles.

1993 Dado réalise les décors de Tamerlano de Haendel, pour l’Opéra de Karlsruhe.

1994 Dado investit les Orpellières, domaine vinicole désaffecté situé à Sérignan. L’artiste y séjourne régulièrement jusqu’en 1999 – date de l’inauguration – et y réalise des peintures murales et des sculptures-objets. Ainsi débute le travail « hors atelier » de Dado.
Exposition des travaux réalisés dans la maison de Bez au Musée Denys-Puech à Rodez.
Dado reçoit une très belle lettre de Gilles Deleuze.

1995 Sa collaboration avec Pierre Bettencourt se poursuit et un nouvel ouvrage de bibliophilie voit le jour, Les Négriers jaunes.

1996 Décors et costumes pour la mise en scène de Pierre Jourdan du Llanto por Ignacio Sánchez Mejías de Federico García Lorca, représenté en février au Théâtre Impérial de Compiègne, réouvert depuis peu.
Dans l’imprimerie de sa sœur Marija, Dado commence à réaliser des collages numériques à partir de gouaches du docteur Jean-Louis Alibert, dermatologue.

1996 Décors et costumes pour la mise en scène de Pierre Jourdan du Llanto por Ignacio Sánchez Mejías de Federico García Lorca, représenté en février au Théâtre Impérial de Compiègne, réouvert depuis peu.
Dans l’imprimerie de sa sœur Marija, Dado commence à réaliser des collages numériques à partir de gouaches du docteur Jean-Louis Alibert, dermatologue.

Il réalise des pots et autres céramiques qu’il installe dans la pharmacie du Dr Manuèle Dufour à Gisors.

1999 Dado commence à peindre dans la chapelle Saint-Luc (Gisors) d’une ancienne léproserie datant du début du XIIIe siècle.

2000 Sonia Criton (DRAC de Rouen) soutient avec efficacité sa démarche à la chapelle Saint-Luc.

2001 Dado réalise son premier livre illustré de collages numériques en collaboration avec Alain Jouffroy, La situation est plus grave qu’on ne le croit.

2002 Suite à une collaboration fructueuse avec le fondeur Régis Bocquel, Dado investit le blockhaus de Fécamp, construit vers 1942 par l’occupant allemand. Il y installe des bronzes après avoir orné les murs. Réalisation de L’École de Prescillia, dont il fera don au Centre Pompidou en 2006.

2004 Réalisation d’une série de céramiques Les Œufs de la préhistoire. Début d’une collaboration avec Matthieu Messagier avec la publication d’un livre de bibliophilie Une clarté sessile, chez Fata Morgana, illustré de six lithographies originales.

2005 Publication, chez Léo Scheer, de Notes du dehors, manuscrit de Matthieu Messagier enluminé par Dado.

2006 Dado commence à peindre le tableau Suite française. Réalisation de la série Les Oiseaux d’Irène à partir des planches d’un livre d’ornithologie et de reproductions du manuscrit du roman Suite française d’Irène Némirovsky conservé à l’Institut Mémoires de l’Édition Contemporaine (IMEC). Important versement d’archives à l’IMEC.

2007 Achat par le Fonds National d’Art Contemporain de la Suite française (2006-2007). D’octobre à décembre, deux expositions Dado sont organisées à Paris, dans le Marais, par la Galerie Beaubourg.

2008 Mise en ligne, le 31 août, du site officiel de Dado, « Syndrome Dado », sur les URL http://www.dado.fr/ et http://www.dado.me/.

Source: http://www.dado.fr/dado-peintre-bio-1933.php